La philosophe Gabrielle Halpern a été invitée en tant que Grand Témoin au Festival de l'Apprendre, à l'Hôtel de la Métropole de Lyon, organisé par la Maison de l’Apprendre.
"Bien que la mixité sociale soit un objectif clairement énoncé à l’article 1 du Code de l’éducation, elle demeure loin d’être une réalité dans les établissements scolaires français. Aujourd’hui, un élève issu d’un milieu favorisé (CSP+) a presque deux fois plus de camarades également favorisés dans son établissement qu’un élève venant d’un milieu modeste. Pourtant, 92 000 collégiens fréquentant des collèges défavorisés résident à moins de quinze minutes à pied d’un établissement mieux doté. Dans un contexte où la France peine à concrétiser le principe d’égalité des chances, comme le montrent ses résultats aux derniers tests PISA, il devient urgent de s’emparer de cette question. La ségrégation scolaire produit des effets négatifs considérables : décrochage scolaire, déscolarisation, enfermement précoce dans des filières ségrégatives, problèmes de santé publique, effritement de la solidarité sociale, montée des violences… En revanche, la mixité sociale apporte des bénéfices significatifs, tant pour les écoles que pour les quartiers. Face à ce constat, de nombreux projets ont vu le jour pour favoriser la mixité dans nos écoles. Ces expériences montrent que pour la promouvoir, il est essentiel de renforcer l’attractivité des établissements scolaires. Cela dépasse l’enjeu éducatif, constituant également un levier important de dynamisme territorial.
Consciente de l’importance de cette question, la Maison de l’Apprendre a choisi de la mettre au cœur du Festival de l’Apprendre" (Maison de l'Apprendre)
"La curiosité, qui est la mère de toutes les valeurs, puisqu’elle entraîne dans son sillage la tolérance, l’esprit critique, le sens de l’autre, la remise en question de soi, l’humilité, le réflexe de l’attention, l’empathie, la gentillesse, également. Or, la curiosité est une question d’éducation ; elle n’a rien d’inné. Il faut former les élèves, en leur apprenant à se poser des questions. C’est en posant une question à l’autre que l’on commence par sortir de soi et que l’on s’ouvre à la possibilité d’une hybridation ! Le point d’interrogation est le signe de ponctuation par excellence qui est tourné vers l’autre et qui le fait exister", Gabrielle Halpern
Gabrielle Halpern s'est exprimée aux côtés de :
Sébastien Blache - co-fondateur du Collectif META-MORPHOSE,
Mathilde Boulay, Déléguée Générale du collectif de L'Ascenseur,
Éric Charbonnier - Analyste à l'OCDE à la Direction de l'Education,
Stéphanie Léger - Adjointe au Maire de la Ville de Lyon déléguée à l’éducation,
Veronique Moreira Vice-Présidente à l’éducation et aux collèges de la Métropole de Lyon.
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